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Liban: l'hypocrisie
by Newropeans-Magazine
2008-06-19 08:19:22
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En écrivant, dans « Libertyvox », l’article Liban : le déshonneur, Monsieur Martin Birnbaum contribue aux mêmes désinformations publiées dans les médias occidentaux, appartenant à ce que Monsieur John Perkins, dans son livre, Confessions d’un tueur à gages économique, appelle la « corporatocratie ». Je vais donc suivre son article pas à pas et démonter les contrevérités qui y pullulent.

Il a parlé de « majorité anti-syrienne » ; or cette majorité est dirigée par les mêmes prosyriens qui ont gouverné le Liban depuis 1990. Ils ne sont devenus majorité parlementaire qu’en s’alliant avec les deux principaux partis chiites prosyriens Amal et Hezbollah, contre la vraie opposition anti-syrienne dirigée par le général Michel Aoun. Non contents de trahir leurs anciens protecteurs syriens affaiblis, ils ont aussi trahi leur alliance avec les chiites, non pour des raisons patriotiques libanaises, mais pour de vulgaires raisons d’intérêts financiers et confessionnels.

Quant à la mainmise du Hezbollah sur le Liban, c’est encore un mensonge car, comme nous le voyons, monsieur Siniora a de nouveau été nommé Premier Ministre et n’a pas l’air de vouloir tenir la promesse faite à Doha, promesse qui ne faisait que donner à l’opposition un droit de regard sur la politique du pays, droit devenu nécessaire après que le pays ait été transformé en société privée, kidnappée par les Hariri, sujets de l’Arabie saoudite, leurs banques, leurs sociétés de construction et leurs souverains saoudiens. Je me demande si monsieur Birnbaum serait intéressé à aller vivre en Arabie saoudite, pays auprès duquel la Syrie et l’Iran sont des modèles de démocratie. Si cela ne l’intéressait pas pourquoi voudrait-il que les Libanais soient sous la coupe d’une « majorité » à la solde d’un sujet saoudien ?

Quant au réseau de communications du Hezbollah et à la politique de défense de l’Etat libanais, serait-ce l’étranger qui devrait en décider, même si cet étranger s’appelait Birnbaum ? Est-ce que Monsieur Birnbaum sait que l’Armée libanaise a été empêchée d’avoir des armes de défense crédible par les Occidentaux alliés d’Israël et leurs collaborateurs libanais qui dirigeaient l’Etat ? Comment cette armée pourrait-elle désarmer le Hezbollah quand l’armée israélienne n’a pas pu le faire ? D’ailleurs, il n’en est pas question, car Israël est bien l’ennemi du Liban, comme l’a affirmé le Président Michel Sleiman. Comment les Libanais pourraient-ils qualifier un pays, qui a occupé le territoire du Liban, durant plus de vingt ans, détruit toutes ses infrastructures plusieurs fois, occupé sa capitale et n’a jamais cessé d’intervenir dans les affaires intérieures libanaises, avec un œil jaloux sur les eaux de ce pays ?

Israël n’a jamais arrêté d’attaquer le Liban et surtout les villages chiites du Sud du pays jusqu’à arriver à Beyrouth. Il avait ses raisons, allez-vous dire, car les Palestiniens, chassés de leurs foyers, n’arrêtaient pas de tenter, par tous les moyens en leur pouvoir, de reprendre leurs maisons, leurs biens et leurs champs, dont ils furent chassés. Il fallait, d’après vous, que le Liban les combatte et les mate ; il fallait donc que l’armée libanaise défende la frontière d’Israël, contre les vrais propriétaires séculaires du pays voisin.

Non seulement l’armée libanaise, commandée par des « roitelets » et des zaims, l’a-t-elle essayé, mais encore elle a été responsable d’une guerre civile, qui a entraîné la mainmise syrienne sur le Liban, mainmise appuyée par les Etats-Unis, la France du Président Chirac et, bien sûr, leurs alliés israélien, égyptien, jordanien et saoudien. A ce moment-là, Monsieur Birnbaum, aviez-vous trouvé cela honorable ?

Savez-vous que, lorsque l’armée israélienne a attaqué le Liban, en 1982, les villageois chiites avaient accueilli les soldats israéliens avec des fleurs ? Savez-vous que ce fut l’oppression de l’occupation israélienne, qui durait et durait et durait, qui fut la raison principale de la création des réseaux de résistance chiite ? Il y a du culot à réclamer l’application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité, quand on sait comment Israël viole, tous les jours, impunément le territoire libanais sur terre, sur mer et dans les airs.

Je ne suis pas chiite, encore moins Hezbollah. Je suis même chrétien et Maronite. Mais ces résistants, qu’ils soient chiites, Hezbollah, Amal, communistes ou autres, sont des citoyens libanais et ont droit, beaucoup plus que vous ou tout autre étranger, fusse-t-il Président de la République, de dire ce qui est bien pour le Liban.

Pour moi et pour tout Libanais, la mort est préférable à la vie sous une coupe étrangère, qu’elle soit française, américaine et surtout israélienne.

Les Libanais sont pacifiques et ne demandent qu’à vivre en paix avec ceux, qui veulent bien ne pas menacer leurs libertés, de quelque bord qu’ils soient. Il y a un moyen et un seul de désarmer le Hezbollah : nous rendre notre territoire en entier, ainsi que les prisonniers libanais kidnappés par Israël et l’argent qui a été volé à l’Etat libanais par vos protégés. De plus, il faudra donner des armes crédibles à l’armée libanaise. Je dis bien « donner », car c’est bien avec des armes, qui lui sont données si généreusement par les Etats-Unis, qu’Israël s’attaque à ses voisins, dont le Liban. Il y a encore au Liban un million de bombelettes qui tuent des civils libanais, dont des enfants, des femmes et des vieillards, cadeau d’Israël et de son protecteur américain. Comment voulez-vous que le Président libanais appelle Israël ?

Les Libanais, je le répète sont pacifiques, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont lâches ; au contraire. Si la politique occidentale, arabe « modérée » et israélienne, envers le Liban, continuait à rechercher à nous imposer un gouvernement que nous abhorrons, le Hezbollah ne serait plus seul à se battre, mais tous les Libanais s’uniraient à lui pour une guerre sans merci. Ce n’est pas pour rien qu’on a comparé le Liban à la Suisse.

Les Américains ont fait une grossière erreur en occupant l’Iraq, car le peuple iraqien est connu pour son agressivité. L’Occident ne devrait pas poursuivre la faute criminelle de vouloir imposer au Liban un gouvernement assujetti à ses désirs, car le Libanais pourrait répéter après le poète arabe, Al Mutanabbi : « Le désert, la nuit, l’étalon, le sabre, la lance et le bouclier me connaissent, ainsi que la plume et le papyrus ».

Roger Akl
Secrétaire Général Institut Tchobanian
Rédacteur en chef Europe et Orient


 
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Comments(1)
Get it off your chest
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Emanuel Paparella2008-06-19 11:04:44
Le Liban est un exemple clair ce le conseil politique de Le Prince de Machiavelli est très différent de celui dans La République de Plato. L'ancien est concerné par le politik de puissance, ce dernier avec le bien commun. La différence est comme celle entre jour et nuit.


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