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Kosovo : Peut-on empecher la partition?
by Europe & Us
2008-03-12 07:51:28
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Le jour où le Conseil de Sécurité de l’ONU a cessé de prendre en charge la question du statut du Kosovo, en raison d'une menace de veto russe, le Groupe de contact (comprenant l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie, la France, la Fédération de la Russie, le Royaume-Uni, l’Irlande du Nord) s’est relancé en 2007, dans un nouveau cadre, certes dépourvu de «droit de travail entrepris par la Troïka à l’occasion des dernières négociations entre Serbes et Kosovars albanais, comme cela était convenu par la communauté internationale, après la date butoir du 10 décembre 2007.

europeusLe 27 février 2008, soit dix jours après la déclaration d’indépendance unilatérale du Kosovo, le Groupe de contact s’est réuni de nouveau, afin d’évoquer un plan opérationnel pour les quatre prochains mois, sur fond de relance du plan Ahtisaari pour le Kosovo! En retenant de nouveau les mêmes objectifs et principes de ce groupe, le représentant spécial de l’Union européenne au Kosovo, Pieter Feith, a réitéré qu’il n’y aurait «pas de partition mais des liens privilégiés entre Belgrade et la minorité serbe». L’on peut néanmoins en douter.

Il est un fait indéniable que la structure du Groupe de contact ait changée (15 pays en feront désormais partie) ; la participation de la Russie n’est plus d’actualité, étant donné le soutien qu’elle porte à l’intégrité territoriale de la Serbie, mais comporte celle de pays comme l’Autriche, qui ont reconnu l’indépendance du Kosovo. Ainsi, de nouveaux pays dits «invités», comme le Japon, le Canada, la Suède qui contribuent à la Force internationale de maintien de la paix au Kosovo ou considérés comme des Etats donateurs potentiels, feront figure de nouveaux membres du Groupe de contact.

Etant admis que le Conseil de Sécurité n’a aucun moyen d’approche sur la période de l’après-indépendance du Kosovo, il s’avère qu’une autre «stratégie de coexistence» entre l’Otan et l’UE, pourrait peut-être permettre de configurer le devenir du nouvel état.

Le choix de cette stratégie se doit également d’être commandé, par l’analyse des rapports de forces entre la Russie et l’Occident. Si l’on admet que cette participation euro-atlantique (le Groupe de contact préfiguré) a pour but de maintenir l’équilibre de la région lors des 120 jours de passage de relais de la Minuk à la Mission européenne Eulex, les lendemains de l’indépendance risquent d’être plus difficiles.

Indépendance du Kosovo et dépendance des Serbes

Alors que la presse kosovare évoque l’indépendance du Kosovo comme un processus «d’étatisation», l’on s’inquiète dans le même temps de la mise en oeuvre de la nouvelle Constitution du Kosovo qui, dans une large mesure, constitue un dérivé juridique et politique du Plan Ahtisaari.

L’éditorial du quotidien kosovar Express du 27 février, évoque, a fortiori, que «si l’acceptation de cette Constitution suffirait, en tant que telle, aux Kosovars albanais et autres communautés non serbes, cela voudrait dire qu’ils se réconcilieraient implicitement avec un redécoupage du territoire ainsi qu’avec une division du peuple du Kosovo dans des entités politiques à part - ce qui nécessiterait une autre constitution».

Le plan Ahtisaari prévoit, de jure, «une large autonomie» pour la communauté serbe du Kosovo, notamment en matière d’élargissement des compétences des municipalités en ce qui concerne les soins de santé et dans le domaine de l’enseignement supérieur. Outre le renforcement financier des municipalités, le plan préconise pour les Serbes du Kosovo, le droit de recevoir des financements (également des dons) de la part de la Serbie voisine, ainsi que des investissements à travers la création d’associations dans ces mêmes municipalités. In fine, la création de six municipalités à majorité serbe du Kosovo décrit de facto le cadre d’une autonomie territoriale pour la communauté serbe.

Cela semble avoir un lien direct avec les événements récents et aux derniers déplacements des ministres du gouvernement serbe au nord de la ville de Mitrovica.

Bien que le ministre serbe de l’économie et du développement régional, Mladan Dinkic soit arrivé par les chemins de la montagne, n’ayant pas été autorisé à passer par le poste-frontière de Jarinje, comme cela a été évoqué dans un article du Courrier des Balkans, il envisage a priori une reprise en main des entreprises publiques et privées, la création d'emplois, des micro-crédits alloués - c’est à dire, une plus forte coopération, de part et d’autres de la frontière, entre Serbes du Kosovo et institutions de Belgrade. Ce qui se traduit de fait, par une interprétation en catimini de l’article III du plan Ahtisaari, portant sur la décentralisation.

Toutes ces indications sont-elles les signes avant-coureurs que les Kosovars albanais seraient prêts à accepter une république serbe dans le cadre du Kosovo, comme le martèle l’éditorialiste de Pristina?

Dans une hypothèse de partition, que ferait-on de la communauté serbe « mêlée » dans les autres villes du Kosovo? Dans le meilleur des cas, un redécoupage pacifique interne du Kosovo serait-il possible? Ce dernier acte de la «balkanisation» de la région ne provoquerait-il pas chez les Albanais de Macédoine et d’ailleurs des scénarii de déplacements et de rattachement des populations dans les Balkans occidentaux?

En dépit de la situation qui prévaut aujourd’hui dans les Balkans occidentaux, l’Etat-nation n’arrive toujours pas à transcender les identités. Le politique devance pour autant l'économie et fait - qu’entre un ordre étatique fragile et l’Occident, à forciori l’Union européenne considérée comme seule échappatoire équilibrée des espaces, des enjeux des conflits et même des frontières - les solutions demeurent de fragiles briques de cette souveraineté, réclamée par les Kosovars.

L’analyste kosovar Shkelzen Maliqi, a ainsi peut-être raison quand il évoque que les Kosovars en sont arrivés là actuellement grâce aux Etats-Unis, mais aussi parce qu’ils constituent une partie de «la maison de l’Europe souveraine» et que, désormais, ils doivent partager à leur tour, dans cette même maison, leur part de souveraineté.

Arta Seiti est chercheur associée au Centre de Géostratégie de l’ENS-Ulm et responsable du groupe de recherches «Balkans» à l’Institut Prospective et Sécurité en Europe


(Taken from
www.europeus.org)


   
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Comments(1)
Get it off your chest
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Emanuel Paparella2008-03-12 13:11:32
Paradoxalement sans recommander des Etats-Unis le génocide qui avait déjà commencé en Serbie aurait procédé. De peur que nous oubliions.


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